Burkina Faso: «L’Observateur Paalga» convoqué devant le Conseil supérieur de la communication

Burkina Faso: «L’Observateur Paalga» convoqué devant le Conseil supérieur de la communication

C’est ce que les observateurs et les défenseurs de la liberté de la presse en Afrique de l’ouest qualifient avec ironie « d’échanges de bons procédés et/ou de réciprocité ». Alors que la télévision malienne Joliba TV vient d’être interdite d’émettre par la Haute autorité de la communication malienne pour avoir diffusé – lors d’un débat – des commentaires critiques contre le pouvoir de Ouagadougou ; c’est à présent le Burkina Faso et le Conseil supérieur de la communication qui convoque, ce jeudi 28 novembre, l’un des plus sérieux quotidien burkinabè, L’Observateur Paalga, à la suite d’un article polémique sur la promotion de généraux au Mali.

C’est à 15h (heure locale) ce jeudi 28 novembre, que la direction de l’un des plus anciens et réputé quotidien du Burkina-Faso,L’Observateur Paalga, va devoir rendre des comptes au Conseil supérieur de la communication (CSC). En cause, un article publié le 17 octobre et titré « Des généraux comme s’il en pleuvait ». Dans cet article, ironique, mais basé sur des faits l’auteur s’interroge sur la pertinence d’une vague d’autopromotion dans l’armée du Mali pays voisin, membre de l’AES.

Vague de promotions express
En l’occurrence, la junte a bénéficié d’une vague de promotions express, à commencer par le premier d’entre eux, Assimi Goïta, qui de colonel saute en une seule fois quatre grades pour devenir général de corps d’armée. Une faculté étonnante – mais pas rare – chez les militaires à « s’auto-cadeauter » qui laisse perplexe notre confrère burkinabè de L’Observateur Paalga.

Nominations « folkloriques »
Le journaliste se demande si ces nominations, qu’il qualifie de « folkloriques », vont vraiment aider le Mali à mieux lutter contre le terrorisme qui le gangrène. Résultat : le voila convoqué devant le CSC avec le directeur de publication Édouard Ouédraogo pour répondre de ce que le Conseil qualifie de « manquement à la loi, à l’éthique et à la déontologie journalistique ».

RFI

Petit Ba

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