Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens à Bruxelles avant le retour de Trump à la Maison Blanche

Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens à Bruxelles avant le retour de Trump à la Maison Blanche

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à Bruxelles mercredi 18 décembre au soir. Il participé à un mini-sommet avec le secrétaire général de l’Otan et les dirigeants de l’Allemagne, l’Italie, le Danemark et les Pays-Bas. Son but, et celui des Européens, est de resserrer les rangs avant d’éventuels pourparlers de paix que pourrait imposer Donald Trump qui reprend les rênes des États-Unis dans un mois.

Le secrétaire général de l’Otan a déjà prévenu que les Européens devraient au moins doubler leur budget de défense s’ils veulent se prémunir contre une grande guerre sur le continent. En recevant chez lui les alliés de Volodymyr Zelensky, il leur demande d’offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine.

« La priorité est de faire en sorte que le président et l’Ukraine soient dans la meilleure position possible si un jour ils décident d’entamer des pourparlers de paix. Et cela signifie que nous devons nous assurer que nous offrons tout ce que nous pouvons », a déclaré Mark Rutte.

« Renforcer l’Ukraine maintenant est non seulement un impératif moral, mais aussi stratégique », a martelé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. La priorité est de s’assurer que l’Ukraine « ne soit pas forcée à accepter une paix qui lui serait dictée », a souligné en écho le chancelier allemand Olaf Scholz à son arrivée à Bruxelles.

Les Européens s’inquiètent de la possibilité d’une suspension de l’aide militaire américaine à l’Ukraine et des promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre « en 24 heures ». Dans ce contexte, l’Ukraine évoque désormais l’hypothèse de négociations de paix, qu’elle a longtemps rejetée, à condition que sa sécurité soit garantie.

Le président ukrainien espère l’aide des alliés européens pour contrer les gains rapides des forces russes depuis l’automne. « C’est une très bonne occasion de parler des garanties de sécurité pour l’Ukraine aujourd’hui et demain, a fait savoir de son côté, Volodymyr Zelensky. Et d’avoir la même position commune de l’Europe sur la façon de sécuriser l’Ukraine, de nous renforcer, de renforcer notre peuple, nos citoyens, nos civils, et bien sûr de renforcer notre armée. Et bien sûr, il faut parler de la défense aérienne. »

Et ce jeudi, Volodymyr Zelensky participe au sommet européen où les 27 ont prévu de réaffirmer fermement leur soutien avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Un sommet bousculé pour la France, par la catastrophe de Mayotte

Emmanuel Macron a pu se rendre à Bruxelles mercredi et participer au sommet entre l’Union européenne et les pays des Balkans occidentaux, et il a pu s’entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais Emmanuel Macron a dû s’envoler dans la soirée pour Mayotte et manquer donc deux rendez-vous la réunion organisée hier soir par Mark Rutte le secrétaire général de l’Otan autour de l’Ukraine – où il a été représenté par Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française et donc aujourd’hui le Conseil européen où il sera représenté par le chancelier allemand Olaf Scholz, rapporte notre envoyé spécial, Daniel Vallot.

C’est plus surprenant, mais c’est conforme aux traités européens qui prévoient qu’en cas d’absence d’un dirigeant, celui-ci puisse se faire représenter, à condition que ce soit par un autre dirigeant européen. On verra donc ce jeudi Olaf Scholz porter la voix de la France à Bruxelles dans un sommet qui, cela étant dit, ne verra pas de décision majeure et donc pas d’arbitrage douloureux à faire pour les dirigeants européens.

RFI

Petit Ba

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