Cyclone Chido à Mayotte: les prioritaires sont évacués au compte-gouttes vers l’île de La Réunion

Cyclone Chido à Mayotte: les prioritaires sont évacués au compte-gouttes vers l’île de La Réunion

À Mayotte, les opérations d’évacuation se poursuivent pour les personnes prioritaires vers La Réunion. Des centaines de personnes quittent l’archipel chaque jour dans des avions, dans des évacuations compliquées et très encadrées. La gendarmerie est sur place et il faut figurer sur des listes pour pouvoir embarquer. Carmen est enceinte et professeure d’anglais à Bandrele dans le sud de Mayotte. Elle a pu être évacuée lundi 23 décembre.

Carmen est enceinte de sept mois et avec sa femme Jade, elles n’avaient pas d’autre choix que de partir de Mayotte pour sauver le bébé. « Ce sont les médecins qui m’ont dit, il faut que tu sortes. On ne peut pas gérer la néo-natalité. Avec un accouchement prématuré, mon enfant ne pourra pas pu être prise en charge. Je sacrifiais mon enfant en restant à Mayotte », a-t-elle confié à RFI.

Prioritaire, elle ne reçoit pas de communication pour son départ. Direction l’aéroport. On lui annonce qu’elle devait partir la veille. Aujourd’hui, elle n’est plus sur la liste. Heureusement, le rectorat passe des coups de fil et elle peut embarquer pour La Réunion, un soulagement. « Ça va, on est contente d’être dans un endroit où on a des hôpitaux ».

Une prise en charge qui rassure
À La Réunion, les deux futures mères sont hébergées chez des amis, mais quitter Mayotte a été très difficile, comme le rappelle Carmen : « C’est quand même chez nous Mayotte, donc, cela a été difficile de partir. Ça nous émeut encore un peu parce que c’est vrai qu’on laisse les gens là-bas, on laisse notre maison. C’est notre première décision de parents. »

Dans moins de deux mois, Carmen devrait accoucher. En métropole, si possible, avant de retourner à Mayotte, son île.

Certains ne peuvent quitter Mayotte
Sur place, il est très difficile d’embarquer dans un des avions assurant les évacuations vers La Réunion. Même lorsque les habitants ont tout perdu. C’est le cas de Jennifer, professeure documentaliste au collège de Bouéni dans le sud de l’archipel, qui ne parvient pas à partir.

Ils évacuent les gens en fonction des priorités, maladie, enfants, blessure, sinon un numéro vert nous est indiqué

RFI

Petit Ba

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