États-Unis: Trump donne sa première interview et fait voter la première loi de son second mandat

États-Unis: Trump donne sa première interview et fait voter la première loi de son second mandat

Donald Trump a donné sa première interview depuis son investiture à Fox News, depuis le bureau ovale. Il s’est longuement justifié sur les grâces accordées aux inculpés de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

Pour sur première interview depuis son investiture, Donald Trump n’a pris aucun risque et a joué à domicile. Le 47e président des États-Unis est assis dans le bureau ovale avec son ami de 30 ans Sean Hannity, vedette de Fox News considéré comme son conseiller de l’ombre lors de son premier mandat, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson. Trump a été notamment interrogé sur sa grâce générale des plus de 1 500 inculpés pour l’assaut du Capitole y compris ceux condamnés pour violences contre la police.

« La plupart étaient absolument innocents. Il n’y a eu que des incidents mineurs. La plupart montés de toutes pièces par des gens de CNN », s’est ainsi justifié Trump. Quant à l’hypothèse de représailles que beaucoup craignent aux États-Unis … Donald Trump ne semble pas les exclure, y compris contre l’ancien président Joe Biden. « Joe Biden a de très mauvais conseillers. Quelqu’un a conseillé à Joe Biden de gracier tout le monde, sauf lui ! », a ironisé le milliardaire.

Immunité présidentielle
Heureusement pour Joe Biden, avant l’élection, les avocats de Donald Trump étaient parvenus à faire reconnaitre par la Cour suprême des États-Unis une immunité présidentielle sur les décisions prises en tant que président, ce qui avait permis à Trump d’échapper à ses procès.

Le président américain continue en tout cas de mener son second mandat tambour battant. Deux jours après son investiture, la première loi de l’ère Trump 2 a été votée par le congrès américain. Conformément aux priorités de la majorité républicaine et du clan Trump, elle concerne l’immigration.

Vote de la loi Laken Riley
Il s’agit de la loi Laken Riley, du nom de cette étudiante de l’État de Géorgie qui en février 2024, avait été assassinée pendant sa course à pied par un migrant vénézuélien illégal, rappelle notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Il a été depuis condamné à la détention à vie, mais il avait déjà été reconnu coupable de vol avant ce meurtre et il avait été relâché. Cette loi oblige donc l’état fédéral à détenir les migrants illégaux accusés de certains crimes. Elle a été adoptée, aussi bien au Sénat qu’à la Chambre des représentants, avec bien davantage de votes que ne le suggère la courte majorité républicaine.

Cela montre que certains élus démocrates deviennent plus sensibles au thème de la lutte contre l’immigration clandestine qui a été l’un des principaux moteurs de la victoire de Donald Trump. Tous les démocrates n’ont cependant pas rejoint cette ligne. Les plus à gauche, comme la représentante de New York Alexandria Occasio-Cortez, craignent que le texte n’érode davantage l’État de droit. D’autres expliquent que l’application de cette loi va avoir un coût faramineux. Le texte arrive à point nommé pour Donald Trump qui a lancé son opération anti-immigration en fermant la frontière sud et en y envoyant l’armée.

RFI

Petit Ba

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