Procès Sonko-Adji Sarr de ce 23 mai: Ce que les Sénégalais retiennent du déroulement…

Procès Sonko-Adji Sarr de ce 23 mai: Ce que les Sénégalais retiennent du déroulement…

Ce 24 mai, lendemain du procès Sonko-Adji Sarr, la réquisition du procureur de 10 ans de prison contre le président du Parti Pastef, fait objet de débat chez les Sénégalais Lambda. Si ces partisans y trouvent une volonté étatique de l’écarter de la prochaine élection présidentielle, d’autres estiment que le déroulement ne fait que plomber la marche du pays. Réactions…

Au lendemain du procès de Sonko-Adji Sarr, la réquisition du procureur contre le leader de Pastef qui risque 10 ans de prison pour viol, a fait réagir des Sénégalais interrogés. Ces derniers n’accordent aucune importance à cette affaire dite privée qui ne fait que plomber la marche du pays. Mansour Diouf, un jeune mécanicien trouvé dans son garage entouré  de ses amis, est en plein débat sur l’affaire du procès. Il soutient l’idée selon laquelle le leader de pastef devait répondre à la convocation pour mettre tout au clair et de laver son honneur. A l’en croire, «Ousmane Sonko doit clarifier cette affaire de viol pour mieux défendre son projet de société.»Il demande aussi au gouvernement de respecter ses droits car «des sept convocations qu’il a eues, ses droits ont été bafoués, ce qui est anormal »,  martèle M. Diouf. Il ajoute que ce dossier n’a que trop duré et nous a causé beaucoup de mal, des pertes en vies humaines, des dégâts matériels. De son côté Bineta Bâ soutient le contraire en faisant croire que le dossier est vide et ne méritait pas un procès. Elle se base sur le certificat médical pour justifier ses propos. «La dame a fait beaucoup de contradictions dans ses propos sa grossesse et ses audios  en sont une parfaite illustration», argue-t-elle. Donc Madame Ba soutient la thèse du « complot » et est totalement d’accord avec la stratégie de son leader de ne pas comparaître à la barre. «Tout ce que subit Ousmane Sonko c’est pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de février 2024 », défend la jeune dame qui appelle le président Macky Sall « à revenir à la raison et d’apaiser la situation critique qui prévaut dans ce pays» Surtout que, conforte Mamadou Camara, «dans ce procès, personne n’y gagne  rien et on a perdu beaucoup dans cette affaire privée surtout des vies humaines. C’est inadmissible et anormal. Mamadou estime que ce procès est très coûteux pour le Sénégal qui cherche à se développer. Pour lui, «le débat est ailleurs par exemple dans le domaine de l’économie, la santé, l’éducation, l’agriculture entre autres mais pas un procès qui ralentit la marche du pays. On doit revoir la manière de faire la politique au Sénégal, comment organiser les résistances, éviter de casser les biens publics mais surtout les biens appartenant à autrui.» Pour l’ensemble des intervenants : « il faut tenir des discours de paix qui rassemblent les jeunes autour de l’essentiel. »

Ce 23 mai, en guise de rappel, le procès d’Ousmane Sonko s’est ouvert mardi à Dakar, en l’absence de l’opposant sénégalais. Poursuivi pour viols et menaces de mort sur une employée d’un salon de beauté, celui-ci dénonce, depuis le début de la procédure, un « complot » pour l’écarter de la présidentielle prévue en février 2024. Il risque une condamnation de dix ans de prisons, si le juge applique le réquisitoire du procureur. Le délibéré est fixé pour le 1er juin prochain.

Ibou Diouf (Stagiaire)

Amadeus

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