Violences et voies de fait : Les députés de Yaw s’en prennent à des ministres et des officiers…
Si la Haute cour de justice juge recevable la plainte du député Guy Marius Sagna et de quelques-uns de ses collègues, membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi, les ministres de l’Intérieur et des Forces armées, ainsi que le Haut commandant de la gendarmerie et le Directeur général de la Police nationale vont répondre des délits supposés que visent à leur encontre ces représentants du Peuple, suite aux évènements du 16 mars dernier.
Les évènements du 16 mars dernier, qui ont amené le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, à se plaindre de maux de ventre, poussent des députés membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi et proches de ce dernier à porter plainte contre plusieurs autorités de l’Etat, X et leurs complices supposés. Ces dernières ont pour noms : Antoine Félix Diome, ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Sidiki Kaba, ministre des Forces armées, Général Moussa Fall, Haut commandant de la Gendarmerie nationale, et l’Inspecteur général de police, Seydou Bocar Yague, Directeur général de la Police nationale.
Le document cité plus haut est porté par les députés Abass Fall, Fatou Ba, Rama Anta Bodian, Ismaïla Diallo, Chérif Ahmed Dicko, Alphonse Mané Sambou, Samba Dang, Ahmed Aïdara et Birame Soulèye Diop et Guy Marius Sagna. Ces derniers se plaignent de violences de la part des Forces de l’ordre ayant entraîné des incapacités temporaires de travail. Mais aussi d’avoir été empêchés d’apporter un soutien moral à Ousmane Sonko en les privant d’accès au domicile de celui-ci.
Ces députés pro-Sonko ont ainsi décidé d’attraire devant la barre de la Haute cour de justice, toutes ces autorités pour «tentative d’empoisonnement et d’assassinat de Ousmane Sonko, son avocat, Me Ciré Clédor Ly, et le député Guy Marius Sagna». Poursuivant, ces parlementaires disent vouloir saisir les juridictions pour «actes de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné des blessures avec intention de donner la mort et violences volontaires aggravées sur le chef de l’opposition et son avocat et des députés représentants de la Nation, par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé des blessures et une incapacité physique temporaire».
Le troisième point de leur plainte collective est : «Avoir donné l’ordre de tirer avec intention de donner la mort, plusieurs fois, à l’aide de lance-grenades et à bout portant, sur Ousmane Sonko et son avocat, Me Ciré Clédor Ly, les députés Guy Marius Sagna, Ramatoulaye Bodian, Abass Fall, Astou Ba, Ismaïla Diallo.»
Au sujet de la plainte visant exclusivement le Dgpn, Seydou Bocar Yague, le député Guy Marius Sagna et ses collègues citent l’article 112 du Code pénal. Ils visent comme délits supposés : «Violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné des blessures avec intention de donner la mort à des députés représentants de la Nation et violences volontaires aggravées sur des députés représentants de la Nation, par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé des blessures et une incapacité physique temporaire, d’attentat à la liberté.»
«Nous invitons le Pouvoir judiciaire à sévir pour le respect scrupuleux des droits et du statut des députés. Nous invitons la Justice à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires et légaux pour garantir le respect dû aux députés, et ce, afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise», concluent ces parlementaires du groupe Yewwi askan wi.