Démission du président de la Fédération internationale de la Croix-Rouge
Le président de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Francesco Rocca démissionne suite à une polémique en Italie, révèle jeudi l’agence de presse suisse Keystone-ATS.
Ce départ a été annoncé en interne, indique Keystone-ATS en se basant sur des sources convergentes.
M. Rocca, également président de la région du Lazio en Italie, restera toutefois en poste jusqu’à une assemblée générale extraordinaire qui élira son successeur, a indiqué un porte-parole à Keystone-ATS.
Interrogée par l’AFP, la FICR n’a pas répondu dans l’immédiat.
En tant que président de droite de la région du Lazio, Francesco Rocca avait retiré son soutien à la marche des fiertés à Rome.
Dans un communiqué, il avait déclaré que le nom de la région « ne peut pas être, et ne sera jamais, utilisé pour soutenir des actions visant à promouvoir des comportements illégaux », notamment la gestation pour autrui (GPA).
Le président de la FICR affirme que sa décision de partir n’est pas liée particulièrement à cette affaire. Mais dans un courrier aux 192 membres et au secrétariat, M. Rocca exprime sa « grande tristesse » et dit vouloir « protéger l’organisation ».
Il souhaite également éviter de possibles « manipulations » de ses décisions comme président du Lazio qui pourraient affecter l’institution internationale.
Il ajoute avoir saisi que « chaque décision » peut « être instrumentalisée » qu’elle soit de « bonne ou mauvaise foi ».
Selon les sources citées par ATS-Keystone, une assemblée générale extraordinaire pourrait se tenir en décembre afin d’élire le successeur de M. Rocca, 53 ans et qui en est à son second mandat. Il a été réélu en juin 2022.
Francesco Rocca a été élu à la tête de la région du Lazio l’année dernière avec le soutien de la coalition de Mme Meloni, qui défend les valeurs familiales « traditionnelles ».
Le parti d’extrême droite de la Première ministre, Fratelli d’Italia, a proposé de faire passer une loi visant à étendre l’interdiction actuelle de la maternité de substitution aux Italiens qui se rendent à l’étranger pour trouver une mère porteuse.
La région du Lazio estime que les prises de position publiques des organisateurs de la Roma Pride, qui comprennent notamment des appels en faveur des droits des couples homosexuels à adopter des enfants ou à accéder à des traitements de fertilité, ainsi qu’en faveur de la légalisation de la maternité de substitution, « violent les conditions » d’un possible parrainage par la région.
Le maire de gauche de Rome, Roberto Gualtieri, a condamné la décision de la région.