Dialogue social étouffé par le Dialogue politique (syndicat)

Dialogue social étouffé par le Dialogue politique (syndicat)

La récente adresse du Président de la République à la nation, est à n’en pas douter, de celles qui restent dans l’histoire et font entrer leur auteur au panthéon des hommes illustres. Elle a eu pour effet premier de mettre un terme à l’apnée de tout un peuple, inquiété par la récente vague de violences qui a impacté négativement, à des degrés divers certes, tous les secteurs d’activité de notre pays, le Secrétaire général de la Fédération général des travailleurs du Sénégal, Mballo Dia THIAM.

« Aussi, en tant que partie intégrante des forces vives de qui ont pris part au Dialogue National, nous nous en félicitons et félicitons le Président de la République pour cette décision conforme à tous points de vue, à ses engagements premiers. Pour ne s’être pas dédit, il renforce notre respect.

Cependant ce respect n’affaiblit en rien notre vigilance habituelle de sentinelles pour dire ici, qu’aussi importante qu’a pu être cette décision, elle ne prend en charge que des impératifs et consensus issus des conclusions de la seule commission politique », alertent les syndicalistes. 

Les conclusions des commissions ayant trait à la santé et à l’action sociale, au monde du travail et à la formation restent pour eux, à ce jour, inconnues puisque que la FGTS/B, bien qu’ayant eu l’insigne honneur d’être invitée aux cérémonies d’ouverture et de clôture, n’avait pas pris part aux travaux de commissions. 

Or, selon M. Thiam et Cie, ces commissions devaient entre autres, se pencher sur les passifs sociaux dont la résolution devait être le pendant du pacte de stabilité sociale liant l’Etat aux Centrales Syndicales. Pacte qui loin s’en faut, n’a pas engendré de stabilité dans les syndicats de bases qui ont dû à leur corps défendant, se jeter dans des batailles mémorables qui ont mis le front social en ébullition dans tous les secteurs d’activités. 

Bien entendu, il y a çà et là des éclaircies telles que l’augmentation des salaires du secteur public et privé, la réalisation d’infrastructures et d’équipements de dernières générations, la mise en place de plans de carrières plus cohérents et valorisants, le statut du personnel des collectivités territoriales, le relèvement du pouvoir d’achat de plusieurs catégories socioprofessionnelles.
Mais cela ne saurait être l’idéal du fait même de leur caractère sectoriel qui en soi, peut constituer une menace pour la pérennité de ces acquis ô combien importants.

Ainsi, dans une récente contribution, une frange de la FGTS-B alertait urbi et orbi en rappelant  que cette  solennelle rencontre, de par  son caractère national ne devrait pas être que politique, car de par son son inclusivité, elle est astreinte  à la prise en charge des préoccupations du travailleur qui peut se résumer dans une forme de protection sociale à revisiter pour plus de couverture médicale et sociale avec un travail décent dans des conditions de sécurité et de paix indispensables au développement socioéconomique.

En cela, très attentive aux pertinentes conclusions, gages de stabilité sociale auxquelles la FGTS-B, suivant les pas de son regretté Secrétaire général Sidya Ndiaye dans la perspective d’une troisième voie novatrice, ne ménagera « aucun effort dans la défense acharnée et permanente et sans compromission, des intérêts matériels et moraux de tous les travailleurs sans exclusive ».

Amadeus

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