Rentrée scolaire 2023: Les parents étalent leurs préoccupations
Les vacances tirent à leur fin. La date de la rentrée scolaire est connue. Le ministre de l’éducation nationale a fixé l’ouverture des classes 2023/2024 le lundi 02 octobre 2023pour les personnels enseignants et administratif et le jeudi 05 octobre 2023 pour les élèves. Les parents sont inquiets du fait de la conjoncture autrement dit la cherté de la vie à cela s’ajoutent les inscriptions élevées dans les écoles privées.
Bientôt, les potaches vont devoir reprendre le chemin de l’école. Le jeudi 05 octobre est la date de rentrée des élèves. Cette ouverture des classes se passe dans un moment où la cherté de la vie étrangle le « gorgorlou ». Les parents d’élèves ont l’obligation d’inscrire, d’acheter des fournitures et également des habits neufs à leurs progénitures. C’est dans ce contexte que nous avons rencontré quelques parents pour mieux appréhender leurs soucis. Selon Mamadou Kébé qui habite à l’unité 7 des parcelles Assainies, journal à la main, M. Kebe est assis devant la porte de sa maison. Il se désole de la cherté des inscriptions presque cent-mille francs. « J’ai 5 enfants que je dois inscrire, acheter des fournitures et des habilles pour encourager mes enfants ».A l’en croire, il est retraité et n’a que sa pension à la fin du mois. « Mais heureusement, leur maman se débrouille bien pour me donner un coup de main . »Toutefois, M. Kébé demande aux autorités compétentes d’en apporter des solutions et de diminuer la politique.
Fatoumata Ba, gérante d’une gargote à Grand Médine boxe sur le même rythme que M. Kebe. La maman décrit la cherté des inscriptions. Elle a trois enfants qui sont tous dans le privé. Mais avec cette conjoncture renseigne-t-elle, nous faisons de multiples acrobaties pour gérer les charges scolaires.Ainsi, elle déclare : «j’interpelle directement le ministre de l’éducation pour qu’il revoit les inscriptions surtout les écoles privées. Leurs responsables exagèrent sur les prix des inscriptions. ».Fatoumata Ba prévoit de réorienter ses enfants vers l’école publique pour alléger un peu ses dépenses. « Mes deux enfants viennent de décrocher l’ entrée en sixième mais je peine à les orienter du fait de la grève des agents des collectivités territoriales. Cette grève vient de rallonger la liste des difficultés de la rentrée. En outre, les orientations des élèves ont besoin des papiers pour être effective et que les agents des collectivités territoriales sont en grève.
Rokhaya Ndiaye, la trentaine, teint clair et une taille moyenne, se prononce : « la rentrée est une lourde charge qui vient mettre un bâton sur les roues. » Rokhaya habite l’unité 19 des Parcelles Assainies, ses enfants sont dans l’école privée de Dior. « Certes c’est une très bonne école mais trop cher. Si on y ajoute l’inflation galopante qui frappe tous les produits, les difficultés se multiplient pour les parents. Rokhaya Ndiaye poursuit « Toutes mes pensées vont aux parents qui ont beaucoup d’enfant à inscrire, l’Etat doit subventionner ces cas pour leur alléger la charge. »
Mamadou Diouf trouvé sur une gargote en train de prendre son petit déjeuner. Il Porte une belle chemise multicolore et affirme que « la rentrée scolaire de cette année sera très dure pour nous les parents à cause de la conjoncture actuelle . Mamadou martèle que « Je n’ai jamais inscrit mes enfants dans l’école privée car j’en ai pas les moyens ».
Les difficultés de cette ouverture des écoles ne se limitent pas seulement sur la cherté des inscriptions mais aussi la grève des agents de collectivités territoriales pour les papiers comme (extrait et autre pour les orientations). Mamadou demande solennellement « au Premier ministre Amadou Ba d’appeler les grévistes sur une table de négociations pour des solutions durables ». Il rappelle aussi que le gouvernement doit anticiper sur les grèves des enseignants en les convoquant pour des discussions sérieuses pour une année scolaire sans grève.
Mariame Ba rencontrée dans les rues des Hlm Grand Médine portant une robe blanche estime que la rentrée de cette année sera perturbée par les eaux stagnantes qui sont dans certaines écoles de la banlieue. Elle nous fait savoir que « certaines écoles sont devenues lieux de refuge pour des familles qui sont inondées et que la pluie n’a pas encore arrêté. » A cela s’ajoute la campagne électorale qui sera aussi un handicap pour un bon déroulement de la rentrée. Les inscriptions dans les écoles privés doivent être revue en baisse bien vrai que l’Etat a étalé la durée des inscriptions jusqu’en décembre, révèle Mme Ba. « Les préoccupations des parents sont énormes » . Lors du conseil ministériel à Diamniadio, le Premier ministre Amadou Ba a pris 18mesures pour un bon déroulement de la rentrée scolaire. Parmi ces mesures nous pouvons, nous retenons une. Il s’agit de mettre à disposition des écoles et établissements les fournitures scolaires et autres intrants pédagogiques nécessaires pour un bon déroulement des cours dès la rentrée scolaire.
-Accélérer la mise en œuvre des 14 décisions présidentielles sur les Daara et apporter l’appui nécessaire aux Daara ;
-Accélérer la mise en œuvre du programme national de remplacement des abris provisoires ;
-Poursuivre la mise à disposition des tenues scolaires des élèves en diligentant la phase 2 ;
-Rendre effectif le transfert des budgets de fonctionnement destinés aux écoles élémentaires entre autre.