En trois jours, plus de 1 200 personnes parties du Sénégal débarquent aux îles Canaries

En trois jours, plus de 1 200 personnes parties du Sénégal débarquent aux îles Canaries

La présence des embarcations sénégalaises peignent une fois de plus de couleurs la mer des îles Canaries. Les arrivées se sont intensifiées ces derniers jours. Depuis mardi, plus de 1.200 personnes sont arrivées sur la côte d’El Hierro.

Ce vendredi matin, 4 pirogues sont arrivées sur cette dernière île. Comme le souligne la militante Helena Maleno, ces dernières heures, une cinquantaine de personnes sont arrivées, en plus des plus de 600 arrivées les jours précédents.

Comme les années précédentes, septembre et octobre sont les mois de l’année où le pic d’arrivées est le plus élevé. La mer calme et le beau temps facilitent la navigation vers les îles.

Entre El Hierro et le Sénégal, il y a plus de 1 500 km. Cette île est la plus occidentale des îles Canaries et le dernier territoire de l’Union européenne avant le début de l’abîme de l’océan Atlantique qui le relie au continent américain. Après ici, la mort.

El Hierro est l’une des plus petites îles de l’archipel avec seulement 268 km, celle la moins peuplée avec 11 000 habitants et qui, en outre, dispose de ressources d’accueil très limitées. La majorité des migrants sont transférés rapidement vers d’autres îles offrant une plus grande capacité d’accueil, comme Gran Canaria et Tenerife.

Beaucoup de ces jeunes évoquent la situation économique et politique du Sénégal comme principale raison de leur départ. « Si tu tombes malade, tu ne peux pas guérir, si tu as faim, tu ne peux pas manger. Si vous voulez faire quelque chose, il n’y a pas d’argent. Il n’y a rien ici. Alors je vais essayer de sortir d’ici le plus vite possible », déplore Aliou, un jeune de Joal qui a déjà tenté à trois reprises d’émigrer.

Amouradis

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