Effondrement d’un bâtiment à Khar Yalla : Voici les raisons, selon le directeur général de la Construction et de l’Habitat

Effondrement d’un bâtiment à Khar Yalla : Voici les raisons, selon le directeur général de la Construction et de l’Habitat

Le bilan de l’effondrement du bâtiment de trois étages à Khar Yalla a évolué. Il est ainsi passé de cinq à sept morts et 12 blessés enregistrés par les services de secours. Une situation regrettable qui a fait réagir le directeur général de la Construction et de l’Habitat.
Selon Amadou Thiam, les études ont révélé que les ouvriers à qui l’on avait confié la réfection du bâtiment ne sont pas qualifiés. « Le propriétaire ayant identifié que le bâtiment présentait un certain nombre de fissures, il a décidé de faire des renforcements de la structure. Malheureusement, les personnes qu’il a prises ont commencé par entamer les fondations en se disant qu’en mettant juste des étés, des bouts de fer, ils pouvaient tenir tout le bâtiment pendant qu’il coupait les fondations. Ces travaux ont été réalisés par des ouvriers non qualifiés » , renseigne-t-il.

En visite sur les lieux, Amadou Thiam admet malheureusement que cette tragédie était évitable, si les conditions de réhabilitation de bâtiment étaient respectées. D’ailleurs, il profite de l’occasion pour sensibiliser les bailleurs.

« Il faut rappeler un certain nombre de choses. Une réhabilitation est complexe. Avant de la démarrer, des calculs doivent être faits par des ingénieurs, des spécialistes et le fait de ne pas utiliser des spécialistes nous coûte malheureusement aujourd’hui des vies », regrette M. Thiam.

Par ailleurs, il annonce que les responsabilités seront situées et des sanctions vont suivre. Car, explique-t-il, « le dossier va être traité par la justice, parce qu’il y a eu mort d’homme. Le ministère a fait passer récemment le nouveau Code de la construction qui a apporté un certain nombre d’innovations pour davantage protéger les populations, mais aussi protéger l’investissement des personnes qui construisent », a-t-il conclu.

À noter que près de 1 200 bâtiments menaçant ruine ont déjà été recensés à Dakar. Ce qui alarme de plus en plus les citoyens.

Amouradis

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