RAMADAN : Les mendiants se frottent les mains

Le mois béni du Ramadan est la période des bonnes affaires pour les mendiants. Etant donné que les fidèles musulmans multiplient les bonnes actions en donnant ainsi l’aumône aux nécessiteux. Dont les recettes augmentent prodigieusement durant ce mois.

En cette période de Ramadan, la mendicité devient une source de revenus sûre. En effet, connu pour être un mois de partage, les musulmans en profitent pour donner l’aumône. Ce, au plus grand bonheur des nécessiteux. Des marchés aux places publiques, en passant par les routes les plus animées, les devantures des mosquées, des intersections et rond-point etc. les mendiants sont visibles partout. Chez certains quémandeurs, c’est le bonheur en période de jeun avec des recettes qui accroissent contrairement aux autres mois.

Ramatoulaye Diallo est étrangère, trouvée au rond-point 26, ne dira pas le contraire. « Je suis mendiante depuis que je suis toute petite. Mes parents et moi vivons dans la précarité nous poussant à tendre la main pour survivre. En cette période de Ramadan, nos recettes peuvent doubler. Une bonne chose. Car c’est avec cet argent qu’on subvient à nos besoins », raconte l’adolescente, très connu dans ses alentours. « Les gens me connaissent maintenant. Ils viennent directement me donner de l’aumône, quand ils me voient. Je reçois jusqu’à 5mille francs CFA par jour. Je ne me plains vraiment pas », confie Ramatoulaye Diallo.

« meilleur mois de l’année »

Non loin de là est installé Fary Badio. Cette jeune femme est aux anges durant le mois jeun. Qui selon elle est « le meilleur mois de l’année ». « J’adore le mois de Ramadan. Je l’attends chaque année avec impatience parce que c’est le moment où je reçois beaucoup plus d’argent et de denrées alimentaires surtout. », s’exclame-t-elle. Elle révèle que « Les gens font plus attention à moi durant le Ramadan. J’ai une fois obtenu, en une seule journée, 14 mille francs CFA et beaucoup de sucre et de lait caillé. »

Amadou Sène lui aussi ne se plaint pas. Mais en ce qui le concerne, il n’y a pas beaucoup de changements. « Entre ce que je reçois en cette période et les autres mois, je ne note pas trop de différence. Le seul changement, c’est à l’heure du « NDOGOU » où je reçois beaucoup de nourriture de la part des passants.» . Handicapé-moteur, Amadou a quitté son Kaolack natal pour la capitale pour pouvoir subvenir à ses besoins. Il exprime sa gratitude à ses bienfaiteurs, notamment ceux qui profitent de ce mois béni pour rendre visite au « DAARA » avec des dons alimentaires importants. « Cette aide que nous recevons est vraiment symbolique et nous va droit au cœur » dixit-il.

Ibou Diouf

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