Corée du sud: le gouvernement ouvre la porte au dialogue avec les médecins à l’approche des élections
À l’approche des élections législatives, ce mercredi 10 avril, le gouvernement sud-coréen se montre plus conciliant avec les médecins alors que cela fait plus d’un mois et demi que les internes et les professeurs de médecine sont en grève contre l’augmentation du numerus clausus. Un revirement qui intervient alors qu’une polémique enfle autour de la mort de plusieurs patients due au manque de médecin dans les hôpitaux.
Un changement dans la réforme n’est pas « physiquement » impossible, selon un officiel du ministère de la Santé ce lundi 8 avril. Après avoir fait preuve de fermeté, la position du gouvernement devient de plus en plus flexible à l’approche des élections.
Signes d’assouplissement
Longtemps intransigeant sur la nécessité d’augmenter de 2 000 le nombre d’étudiants en médecine l’année prochaine, le président Yoon Suk-yeol donnait déjà des signes d’assouplissements la semaine dernière. Il avait rencontré l’un des leaders du mouvement des internes en appelant à des demandes plus raisonnables de leur part. Les négociations doivent débuter après l’élection, mais le gouvernement souhaite montrer qu’il est à la recherche d’une issue positive, car l’absence de 12 000 internes démissionnaires depuis maintenant plus de six semaines se fait cruellement sentir.
Hôpitaux surchargés
Les plus grands hôpitaux de la capitale sont surchargés face à l’afflux de patients qui n’ont pas pu se faire soigner ailleurs. Dans les médias sud-coréens, les histoires de patients décédés car ils sont incapables d’être accueillis à l’hôpital s’accumulent. La population a longtemps soutenu la réforme censée augmenter le nombre de médecins, puisque le ratio de docteur par habitant de la Corée du Sud est l’un de plus bas de l’OCDE. Mais la durée du conflit social ainsi que les conséquences sur le système de santé commencent à peser sur la popularité du gouvernement.
rfi.net