Baisse des prix des denrées de première nécessité : la mesure respectée à 68%, selon Abdou Karim Fofana…
Depuis les concertations sur la lutte contre la vie chère, l’évaluation des mesures de contrôle a révélé une moyenne nationale de respect de l’application des prix fixés de 68 %. L’assurance a été faite, hier par le ministre du Commerce, de la consommation et des petites et moyennes entreprises. «Ce résultat pourra être amélioré grâce à l’augmentation du nombre d’agents dédiés au contrôle», précise Abdou Karim Fofana. En effet, ajoute-t-il sur toute l’étendue du territoire national, 187 agents assermentés (comprenant 50 Commissaires aux enquêtes économiques, 96 Contrôleurs et 41 Vérificateurs du Contrôle économique) sont chargés d’assurer le contrôle de la réglementation économique. «La région de Dakar, avec plus de 30.000 boutiques, dispose de 60 agents, soit un ratio de 1 agent/ 500 commerces», a-t-il dit.
Le ministre est revenu également sur le soutien au pouvoir d’achat des ménages réalisé à travers des subventions axées sur le carburant à hauteur de 300 milliards de F Cfa ; les produits alimentaires pour 150 milliards de renonciations fiscales et douanières ; les salaires des fonctionnaires avec 150 milliards de renonciations fiscales. «A la suite des concertations sur la vie chère, 100 milliards de subventions et de renonciations fiscales ou douanières ont encore été injectés sur de nouvelles mesures sur le sucre, le riz, l’huile », rappelle-t-il. La preuve, explique-t-il, sans l’intervention de l’Etat, une baguette de pain aurait coûté 325 francs. «Elle coûte 175 francs parce que l’Etat met des subventions sur le sac de farine. Le prix réel du sac de farine, avec l’inflation liée à des causes externes, est de 29.000 francs. Il est vendu à 19.000 francs parce qu’il y a une subvention de 10.000 francs par sac consenti par l’Etat», soutient-il.
Pour le riz, le ministre explique que le kg de riz qui coûte 325 francs au consommateur aurait coûté 500 francs sans l’intervention de l’Etat. «Une subvention de 175 francs au kg est ainsi pratiquée sur cette denrée. Concernant les hydrocarbures, si vous payez le litre de gasoil à 750 francs c’est parce que l’Etat a pris en charge pour vous 200 ou 300 francs. Lorsque vous achetez la bonbonne de gaz à 2885 francs, l’Etat a pris en charge 1400 francs pour arriver à ce prix de revient au consommateur», indique-t-il.