Sénégal: après la tabaski, que faire des moutons invendus ?

Sénégal: après la tabaski, que faire des moutons invendus ?

Les musulmans sénégalais ont fêté la tabaski lundi 17 juin. Les ronds points et terrains vagues où se sont installés les vendeurs de moutons pendant plusieurs semaines se vident progressivement. Et pour certains il faudra repartir avec beaucoup de bêtes invendues, parfois à l’autre bout du pays.

Djibril Oumar Tall charge ses moutons invendus dans un gros camion. Il est venu du Fouta, dans le nord du pays, comme la plupart des éleveurs installés à côté du grand stade de l’amitié à Dakar. Les affaires n’ont pas été bonnes pour cette tabaski. « Ça ne marche pas bien. On a pas vendu beaucoup de moutons. Je n’ai fait aucun bénéfice, bien au contraire. »

Ousmane Dia, lui, est arrivé il y a une semaine avec 320 moutons. Il lui en reste 201 sur les bras. « À l’aller, j’avais payé 600 mille francs CFA en transport pour les acheminer à Dakar. Pour le retour, je ne sais pas encore. Je risque de payer entre 700 mille et 750 mille francs CFA pour ramener les moutons chez moi. Et si nous n’arrivons pas à rembourser les dettes d’aliments de bétail, une fois de retour chez nous, nous serons obligés de vendre certaines de nos vaches pour pouvoir les rembourser. »

Il faut près de 1000 euros pour affréter un bus et parcourir plus de 500 km. Des frais importants que cet autre éleveur aimerait limiter : « Pour l’instant, je ne rentre pas encore à Ndioum avec le bétail. Je vais plutôt me rendre aux foires à bétail. Sûrement là-bas, j’en écoulerais encore quelques-uns. »

Plus de 800 000 moutons sont sacrifiés chaque année au Sénégal pour la tabaski.

Amadeus

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