Réintégration des délégués syndicaux : La Cbao va attaquer la décision du ministre du Travail

Réintégration des délégués syndicaux : La Cbao va attaquer la décision du ministre du Travail

La direction de la Cbao a décidé d’attaquer la décision du ministre auprès de la Cour suprême. Gatsa gatsa ?

La direction d’Attijariwafa Bank est en train, depuis 3 jours, de ruminer la décision qu’elle compte prendre pour répliquer à l’arrêt du ministre du Travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, M. Yankhoba Diémé. Ce dernier, suite à la décision de l’Inspection du travail, qui avait approuvé le licenciement des délégués du personnel de la banque marocaine, a sorti une décision cassant la décision du 14 mars 2024 portant autorisation de licenciement des 3 délégués du personnel. Bref, en d’autres termes, le ministre demande qu’ils soient purement réintégrés dans leurs fonctions.

Rapport – Préservation de l’emploi : Marché au ralenti

Or, avant même d’être autorité de tutelle du personnel de la banque, M. Diémé a été délégué du personnel de la Bicis. Il a eu à un moment à participer aux négociations concernant ses collègues, pour lesquels il a pris parti. Une fois devenu ministre, au vu de la gravité des faits qui sont reprochés à ses 3 collègues de la Cbao, Yankhoba Diémé a voulu jouer au médiateur pour leur éviter la sanction que la direction de la banque ainsi que les inspecteurs du Travail ont estimé qu’ils devaient encourir. En fait, au vu de la décision prise avant-hier, tout le monde a constaté que le ministre du Travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions n’a fait que se ranger derrière un camp, à savoir celui des délégués du personnel, ses anciens collègues de corps.

Financement des risques climatiques et catastrophes : La Banque mondiale à la rescousse du Sénégal

Face à cette situation, la direction de la Cbao ne compte pas en rester là. Elle a d’abord décidé de constater qu’il y a manifestement conflit d’intérêts flagrant. Et cela va les pousser à saisir les autorités judiciaires. «La Cour suprême va être saisie au plus vite, pour recours pour excès de pouvoir», expliquent des cadres de la banque. Ils indiquent que les manœuvres de louvoiement dont la direction a fait montre envers ces délégués («par mansuétude», expliquent-ils), seront ressorties pour permettre de juger si c’était du laxisme ou autre chose.

En attendant, on se demande si les 3 ex-délégués du personnel auront pu retrouver leurs postes.
mgueye@lequotidien.sn

Amadeus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *