Est de la RDC: au moins 500 civils tués en deux mois dans le territoire de Lubero
Dans l’est de la République démocratique du Congo, plus de 500 civils ont été tués en l’espace de deux mois dans différentes attaques des groupes armés locaux et des miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF), organisation affiliée au groupe État islamique, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Le week-end, dans la ville de Butembo, les chefs coutumiers, et acteurs de la société civile ont appelé aux départs des groupes armés locaux dit Wazalendo, ces miliciens alliés à l’armée congolaise.
C’est un bilan qui choque. Des chefs coutumiers, des acteurs de la société civile et des notables du territoire de Lubero et la ville de Butembo ont relevé dans un point de presse dimanche 4 août 2024 qu’au moins 500 civils ont été tués au cours de deux derniers mois. Eugène Mwami Viringa Mayani chef de groupement des Babika en secteur des Bapere : « Nous condamnons avec la dernière énergie les massacres de plus de 500 personnes sans défense dans un interval de deux mois malgré la présence de plusieurs groupes armés se disant Wazalendo. »
Celui-ci appelle au déploiement de l’armée congolaise dans la zone et au départ des groupes armés, dit Wazalendo : « Donc nous n’avons confiance que dans les FARDC. Nous recommandons ce qui suit : le départ de tous les groupes armés actifs dans la zone de Mangurejipa et de déployer les éléments FARDC partout dans cette zone. »
Le territoire de Lubero connaît depuis juin des attaques sanglantes des ADF allié à l’EI. La province du Nord-Kivu, qui est secouée par une insécurité grandissante, a été placée sous l’état de siège depuis plus deux ans. Une mesure prise par le chef de l’État congolais à l’époque, dans le but de pacifier l’Ituri et Nord-Kivu.
RFI