Présidentielle: Deux députés français accusent Macky Sall « d’utiliser la justice pour éliminer ses adversaires politiques »
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko bénéficient de plus en plus de soutiens. En effet Manuel Bompard, Député des Bouches-du-Rhône 4e circonscription et Hendrik Davi, Député des Bouches-du-Rhône 5e circonscription par par ailleurs membres du groupe parlementaire « la France insoumise », ont co-signé dans lequel ils dénoncent les partiques de Macky Sall.
La situation politique au Sénégal est préoccupante depuis plusieurs années. C’est devenu une habitude pour le président Macky Sall d’éliminer des adversaires politiques, et pas des moindres, à l’approche de chaque élection présidentielle, en utilisant l’institution judiciaire. Aujourd’hui, son ambition est de faire un 3ème mandat. Pourtant, il a été élu en 2012 sur la promesse de faire 2 mandats consécutifs au maximum, comme le prévoyait la Constitution de l’époque. Disposition qu’il renforcera lui-même en 2016 par une révision constitutionnelle qui verrouille davantage le mandat à deux dans l’article 27. », ont-ils rappelé.
Ces deux députés français accusent Macky Sall d’utiliser la justice pour éliminer ses adversaires politiques. « Après Karim Wade et Khalifa Sall en 2019, c’est aujourd’hui Ousmane Sonko qui subit un acharnement judiciaire, qui a pour principal objectif de l’empêcher d’être candidat pour les prochaines élections présidentielles de février 2024.
Accusé et poursuivi pour viol et menaces de mort pendant 2 ans, M. Sonko se voit disqualifié du délit de viol mais condamné à 2 ans de prison ferme et 600 000 F CFA d’amende par la chambre criminelle du tribunal de Dakar pour corruption de la jeunesse. Un délit qui n’a pourtant jamais fait l’objet de poursuite ni d’investigation mais qui le disqualifie pour la prochaine présidentielle. Cette condamnation, dont les germes remontent plus loin, a été le catalyseur d’une colère qui gronde aujourd’hui. Cette révolte se fonde sur l’impunité de fait de tous les proches du pouvoir malgré des scandales de délit financier et criminel à répétition ; une crise sociale aggravée par un chômage endémique de la jeunesse ; une corruption systémique ; et les graves violations des acquis démocratiques, des libertés individuelles et collectives constatées depuis l’arrivée de l’actuel président au pouvoir », dénoncent les députés Manuel Bompard et Hendrik Davi. « Nous, députés de la France insoumise, apportons notre soutien au peuple sénégalais dans cette lutte.A ce jour, nous nous inclinons devant ces 30 morts. Nous dénonçons ces graves violations à la vie humaine et à la démocratie », ont ils conclu