Magal de Touba: Comment les chauffeurs comptent booster leur revenu
Le grand Magal de Touba s’approche. Une occasion pour les transporteurs de booster leur revenu. Cependant il leur faut une préparation très sérieuse des véhicules. Les chauffeurs auront à faire avec des embouteillages monstres. Même si cette année l’Etat a mis à la disposition des usagers le train. Incursion au Garage Dior pour appréhender les préparations des chauffeurs…
Le transport occupe une place fondamentale dans la préparation du grand Magal. Les fidèles pour se rendre à la ville sainte font recours aux différents moyens de transport. Cependant les acteurs du secteur voient leur chiffre d’affaire augmenter. Mais pour cela il faut d’abord que les moyens de transport soient bien revus par des mécaniciens selon Gora Ndiaye, un chauffeur de 45 ans est dans le métier pendant plus de 10ans. « J’ai appris ce métier en étant très jeune et j’ai passé aussi par l’apprenti », renseigne Gora qui explique qu’en période de Magal il diagnostic son véhicule pour voir les défauts et pouvoir les réparer. Raison pour laquelle, «Je n’ai jamais fait d’accident et que Dieu m’en préserve et tout le monde d’ailleurs »
En période de Magal, poursuit-il, «tous les véhicules qui ont été garés parce qu’étant en panne reprennent le chemin Après avoir passé chez le réparateur qui ne prend même pas le temps de bien voir ses défauts. En effet les chauffeurs se bousculent pour faire plusieurs chargements dans la journée et ne dorment presque pas ce qui est dés fois à l’origine des accidents.» Gora Ndiaye fustige : « Cela est anormal car il faut respecter le code de la route, tous les chauffeurs doivent faire preuve de prudence sur les routes.»
A l’en croire ce jeune mécanicien, Mansour Diouf qui se désole du fait du retard que les véhicules accusent pour arriver dans son garage mécanique pour des diagnostics, «les chauffeurs arrivent tardivement et veulent nous mettre la pression et que la mécanique est sensible, aucune faute n’est permise. Nous réparons beaucoup de véhicules sur le chemin de Touba gratuitement en guise de participation au Grand Magal.» Ils s’organisent de sorte que tous les patrons des garages envoient chacun un mécanicien pour aider les chauffeurs à réparer leurs véhicules sur la route. Un geste salué par le Khalif car chaque Magal il les reçoit et fait des prières pour eux. Mansour évoque les embouteillages montres lors de cet évènement religieux. « Les embouteillages sont causés par le fait que tout le monde converge vers Touba et en même temps alors que les routes sont très étroites » Cette année, pense Omar Diop la trentaine et chauffeur d’un bus «avec la reprise du train la circulation sera peut-être fluide. » Lui est trouvé en train d’échanger les deux pneus de dernière de son bus pour pouvoir emprunter le chemin du Magal avec plus d’assurance. Il dit : «je procède toujours de cette façon lors des grand événements que ça soit Magal ou Gamou, car je me sens responsable de la vie de mes clients jusqu’à leurs décentes » Ainsi, Omar Diop sensibilise ces camarades chauffeurs et apprentis « de ne pas exagérer sur les tarifs et de faire doucement car il y aura des embouteillages malgré la reprise du train.»
Ibou Diouf Stagiaire
