“Le traumatisme que Ousmane Sonko en train de subir est écoeurant » (Proche)

“Le traumatisme que Ousmane Sonko en train de subir est écoeurant » (Proche)

Invité du Jury du dimanche (Jdd), ce 11 juin, Dr Cheikh Tidiane Dièye, membre de Yewwi Askan Wi (Yaw, opposition) et du mouvement des forces vives du Sénégal dit F24, qui combat le 3e mandat, donne des nouvelles de l’opposant Ousmane Sonko.

Il dit : “Il va bien physiquement. Il a la chance d’avoir une force que lui a donnée le Créateur de supporter l’injustice, l’arbitraire, de comprendre que tout ce qui lui arrive est un passage de sa vie et que demain sera meilleur. Il s’en sortira parce que cette injustice n’est pas durable.”

“Je ne parle pas de souffrances physiques mais mentales.”

Poursuivant, le coordonnateur de la plateforme Avenir Senegaal bi ñu bëgg est presque au bord des larmes, soutenant que le concerné “souffre mentalement de voir que sa famille ne peut pas respirer.” Sa voix tremble, empreinte d’émotion. “Ousmane Sonko, ses enfants, ses épouses et tous ceux qui sont proches et qui sont chez lui sont cloîtrés, et on filtre les entrées et les sorties. Cela n’est pas acceptable. Il faudra que Macky Sall arrête ça. Tant que Sonko restera chez lui sans décision de justice, ce sera de l’arbitraire. C’est comme une sorte d’enlèvement et de séquestration d’un opposant. C’est dans les pires régimes anti-démocratiques qu’on voit ça. Cela ne doit pas arriver au Sénégal.”

D’où son cri de coeur : “Le traumatisme qu’il est en train de subir est écoeurant et cela, je le dénonce trés fortement. Je suis outré, meurtri de constater le traitement qui est infligé à cet homme et qui ne repose sur aucun droit. C’est de l’arbitraire total” d’autant plus que martèle-t-il : “Il (Sonko) est assigné à résidence sans aucune décision de justice.”

Avant de dénoncer : “L’assignation à résidence est encadrée. Je lisais quelques analyses comparées sur les définitions de l’assignation à résidence dans différents pays. A chaque fois, c’est clair, comme en France ou aux États-Unis. Mais, quand vous lisez comment cela se passe dans les pays autoritaires, vous avez le sentiment très désagréable de retrouver le Sénégal. Parce que c’est comme s’il y a un pouvoir personnalisé avec un homme qui se fait appelé président de la République et qui a le droit de vie ou de mort sur son opposition, et qui peut dire qu’il (Sonko) reste chez lui, sans aucun mandat”.

Pour lui, “l’essentiel, dans le contexte actuel, c’est de sauver Sonko” face à “un pouvoir qui pose des actes les uns après les autres pour démanteler la démocratie, démanteler tous les acquis, détruire l’État de droit.” “La preuve de tout cela, dit-il, c’est la façon dont ils se sont attaqués au leader de l’opposition, Ousmane Sonko, pour le détruire peut-être physiquement parce que si on voit ce qu’il est en train de lui être fait, pour le détruire politiquement et l’écarter de la course présidentielle”.

Amadeus

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